samedi 31 octobre 2020

Comparaison

Ce nouveau confinement commence d'une étrange façon. Le précédent date d'il n'y a pas si longtemps et la comparaison est inévitable. Après les premières heures, difficile d'avoir l'impression de vivre la même expérience.

La première différence est de taille. Les écoles, collèges et lycées sont ouverts. Ce qui signifient que les parents ne devront pas se transformer en professeurs de substitution. C'est extrêmement rassurant pour nous, parents télétravailleurs, car ça nous enlève un poids énorme. Sur la durée d'une journée de classe, nous pourrons nous concentrer sur notre activité professionnelle, d'autant plus que par rapport au premier confinement, les universités ne sont pas à l'arrêt, Docteure aura donc bien plus de travail qu'au printemps dernier. Ca signifie aussi qu'on n'aura pas cette charge éducative à mener de front avec nos tracas professionnels. Je m'imaginais mal mener de front l'apprentissage de la motricité fine (et la patience que cela requiert) et le suivi d'un éventuel incident dans le fonctionnement de mon système informatique (et le stress et les multiples sollicitations que cela engendre). Si tout se passe bien, et tant que l'école restera ouverte sans mettre en danger les professeur-e-s et leurs assistant-e-s, nous pourrons différencier clairement les moments de la vie professionnelle et ceux de la vie privée. C'est plus sain ainsi.

L'ouverture des écoles va nous permettre aussi des sorties régulières. Avec le rythme de marche de Grande Fille, ses nombreuses poses pour observer le monde qui l'entoure, il faut compter au moins trente minutes de trajet à pieds entre le domicile et l'école. Le soir ce temps peut même doubler si l'envie n'y est pas. Ce seront toujours ces moments de gagner sur l'enfermement imposé. Pour Grande Fille, ça aidera à invisibiliser cette contrainte. Les sorties sont aussi importantes pour les jours sans école. Et sur ce point, alors que le confinement n'est pas démarré depuis 48 heures, la différence avec le premier épisode est flagrant. Au printemps je ne sortais dans la rue que tous les 15 jours pour faire les courses de la semaine. Depuis vendredi, je suis déjà sorti deux fois pour faire un tour avec Docteure et Grande Fille. Certes on fait attention de ne pas partir trop loin ni trop longtemps, mais un rayon de 1km et une durée d'une heure, ça suffit à fatiguer une Grande Fille. Cette contrainte est plus difficilement compréhensible pour d'autres activités mais je reviendrais surement sur ce sujet plus tard.
Force est de constater que c'est la même chose pour un grand nombre de nos voisins. Ni hier soir, ni ce matin j'avais l'impression de me promener dans une ville déserte comme j'avais pu le ressentir lors du premier confinement. Les gens se promènent, profitent des parcs pour lire leur journal, les enfants font du toboggan. La vie continue en extérieur et je trouve ça pas plus mal. Si ce virus préfère les endroits fermés et mal aérés, alors profitons des espaces extérieurs du moment que l'on fait attention de ne pas se retrouver à plusieurs et qu'on reste confiner socialement au noyau de son domicile.

Ce nouvel épisode de confinement vient de commencer et j'ai l'impression qu'on a retenu la leçon du premier exercice et que chacun adapte les règles à son goût. Je me dis que tant qu'on se tient à distance les uns des autres, on est dans l'esprit de l'exercice et ce n'est pas parce qu'on sort tous les jours (voire deux fois par jour) qu'on s'expose ou qu'on expose les autres. En espérant que nos gouvernants ne nous enlève pas ces rares moments de liberté à l'air libre dans les jours ou semaines à venir.


Bon week-end loin des autres !

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